mercredi 19 octobre 2011

Où l'on reparle de frelon asiatique, bien installé dans le quartier.

19 octobre 2011

P1120272.JPGDepuis 2009, les lectrices-lecteurs de mes autres blogs ont pu en savoir plus -et de façon éminement illustrée-  sur l'aspect, sur la morphologie, sur les caractéristiques de taille et de couleur d'un arthropode, en fait un insecte (3 paires de pattes) social, hyménoptère de la famille des vespidae : le "frelon asiatique", Vespa velutina nigrithorax (parce que à thorax noir), de taille intermédiaire entre notre frelon commun et une grosse guêpe, et... à pattes jaunes.P1120271.JPG





P1120269.JPGEn savoir plus également sur la façon dont un certain nombre d'amis de l'apiculture piègent ce prédateur d'abeilles en sortie d'hiver et printemps afin d'essayer de limiter le nombre de nids que les fondatrices (les reines) vont initier en sortie de quiescence hivernale. Piégeage à reprendre d'ailleurs avec les premiers froids car l'insecte vole actuellement et butine : ses besoins ne vont plus être de protéines pour ses larves mais de pollen et nectar pour trouver les réserves énergétiques lui permettant d'hiverner. Je piège d'ailleurs tout à la fois des asiatiques et des "européens" (V. crabro).P1130155(1).JPG



P1130158(1).JPGA propos de piégeage, mes pièges sont assez "sélectifs" (je libère même les frelons communs, V. crabro), néanmoins les scientifiques sont en désaccord avec cette technique (ils mettent au point des pièges très sélectifs et attractifs utilisant les phéromones sexuelles de V. velutina qui attireront essentiellement les ouvrières, les prédateurs d'abeilles, pas les fondatrices, piégeage indispensable aux abords des ruchers) et mes blogs parlant de ce problème m'ont attiré une mise au point d'un chercheur du MHN, le muséum d'histoire naturelle, suivie d'un échange de correspondances très constructif. Les entomologistes craignent, avec "nos" techniques de piégeages, que nous nous attaquions à la diversité entomologique : en fait, les calendres de nos voitures et les skimmers des piscines (cf ce blog en 2010) condamnent autrement plus de lépidoptères (papillons) et d'insectes utiles ou auxiliaires, en particulier syrphidae (prédateurs de pucerons), que nos pièges, "mes" pièges en tout cas. Eux, en outre, recommandent, outre la destruction des nids qui désorganise les colonies (plusieurs milliers de sujets dans un grand nid perché) mais qui est "dangereuse", le piégeage estival : celui que pratiquent les apiculteurs car c'est à proximité des ruches que ces frelons attendent les ouvrières chargées pour fondre sur elle et les découper et emporter les thorax, alimentation protéique principale de leurs larves, vers le nid... P1130160(1).JPG

Les premiers froids conjugués à la photopériode (durées du jour diminuant nettement) vont permettre la chute des feuilles de nombre d'espèces de grands arbres à feuilles caduques. Ce sera alors l'occasion de se faire une idée de ce que l'on a eu comme "grands" nids perchés (mais il y a des nids de grosse taille dans les haies : dangereux, et des nids "secondaires" plus petits sous les avant-toits, dans les charpentes d'appentis, voire des creux et anfractuosités de murs) dans les environs de chez soi.

Les photos qui illustrent ce post montrent d'une part notre découverte de novembre 2009, chez un voisin, nid sur lequel un zoom permet de voir qu'il est dégradé (et "vide"), nid secoué ensuite par la tempête Xynthia et dont les fragments (quelle architecture, splendide ; ces nids sont à étages de larges alvéoles en spirale) sont tombés alentour.

P1230148(1).JPGC'était côté pair de notre "allée". Cette année, 2011, nous avons un beau nid côté impair, mais dans un sapin cette fois-ci. Et le zoom permet de distinguer nettement les insectes en activité (photos prises jeudi dernier).








P1230147(1).JPG