jeudi 8 novembre 2012

Moanin'... depuis le temps (n'est-ce pas Hubert 41 ?)

Enfin... après en avoir dit par deux fois quelques mots, du moins écrit ces quelques informations, dans ce blog et fait référence à une récente conversation à Castellane avec l'ami Hubert 41 concernant nos affinités en jazz, en blues, mais aussi en rythm and blues, en soul et en pop-rock, voici les deux versions de Moanin' auxquelles j'ai fait référence. 
 
La plus connue du grand public était celle des Jazz Messengers (en raison de la célèbre Blues march, devenue l'indicatif de "Pour ceux qui aiment le jazz", l'émission de Daniel Filipacchi et Franck Ténot sur Europe n°1), avec Art Blakey aux drums (alternance avec Kenny Clarke), enregistrée le 22 novembre 1958 à l'Olympia, le pianiste des Messengers étant Bobby Timmons, le créateur de Moanin'
À la trompette Lee Morgan ; Jymie Merritt à la contrebasse. Et, au saxo ténor : Benny Golson.
Le vinyle a été remastérisé en un CD chez AMG dans la collection "Jazz in Paris"

 
 
Mais... les connaisseurs, du moins les amoureux de Moanin', avaient évidemment la version du tout jeune créateur, le pianiste Bobby Timmons (né en 1935) qui l'a enregistrée à New York les 13 et 14 janvier 1960. Le 33t1/3 avait pour titre "This here is Bobby Timmons". This here ainsi que Dat dere et Joy ride étaient également des compositions de Timmons tandis que le trio interprétait cinq autres morceaux d'autres compositeurs.
Trio car Bobby Timmons était accompagné par Sam Jones à la contre-basse et Jimmy Cobb aux drums.
 

 
 
La remastérisation en... 2011 des 35 minutes de This here en un CD dont la présentation est la reprise de la célèbre pochette rouge du vinyle, avec la barbichette et la clope au bec du pianiste, a été enrichie d'un second vinyle "Soul time" enregistré, lui, les 12 et 17 août de la même année dans les mêmes studios avec cette fois aux côtés de Timmons : Sam Jonne (c-basse), Art Blakey aux drums et Blue Mitchell à la trompette.

Mon regret : le son du piano est "métallique" et le nettoyage du bruit de fond a ôté la chaleur initiale du son du plateau d'enregistrement du trio.