samedi 22 octobre 2011

Haka et lumière du matin.

L’actualité nous donne les occasions d’échapper à notre contexte politique (électoral serait plus juste) et, demain, avec nombre de mes concitoyens et avec des potes accros, je serai face à un écran géant, subissant le haka maori des kiwis. Nous nous lèverons au moindre déploiement offensif des « bleus » (qui joueront en blanc, marque de respect vis-à-vis de leurs hôtes et adversaires néo-zélandais), gueulant après le cafouillage et la perte du ballon dans un regroupement ; faisant silence lorsque Morgan Parra (ou Dimitri Yachvili) devra botter entre les perches sur de rares fautes des « blacks », applaudissant l’essai adverse, hurlant après celui d’un bleu ; scrutant l’alignement en touche et guettant le lancer de William Servat ; espérant la position des joueurs et du numéro dix pour un drop mettant trois points dans l’escarcelle du XV de France… Bref, ce sera joyeux, ce sera coléreux, ce sera un bruyant (buvette aidant !!!...) forum de spécialistes ayant raison contre chaque contradicteur, ce sera convivial… Putaing con !

Et quel que soit le résultat, cela se terminera devant un confit de canard bien arrosé ! Et… nous referons le match indéfiniment avant de nous séparer.

Qui a dit que j’allais faire une bonne sieste ?



Échapper à notre contexte médiatico-politico-tristounet ? Facile chaque matin… 


Le matin… sur fond de clair azur une lumière incidente parcourt la végétation aérienne et allume la ramure des grands arbres alentour de stries flamboyantes, de taches rubescentes, de rutilances et de dorures.

Un léger souffle froid agite tour à tour ce monde flamboyant de légères ondulations qui se propagent d’arbre en arbre, et de vibrations scintillantes dont on attendrait que tous ces limbes tintent comme autant de bijoux, de pendentifs et broches,  haut perchés.


Ailleurs, là où le vélo me conduit, pénétrant les futaies de pins maritimes et tombant à l’oblique, cette lumière enflamme les parterres de fougères sénescentes auxquelles elle donne une nouvelle jeunesse, miracle de ces matins clairs qui se reproduit encore à l’heure du crépuscule automnal.



J’ai fait des photos. Revues, elle mes semblent banales à côté de ce que mon regard a enregistré.