mardi 10 avril 2012

La finitude de la planète bleue... et les oiseaux de Midway

Récemment, je ne sais plus sur quel blog, nous ergotions à propos des néologismes ou barbarismes des politiques, quelqu'un ayant -évidemment- rappelé la bravitude de Ségolène Royal. Et, dans les mots que j'alignai alors, je sortis la finitude de mon clavier, évoquant ainsi la finitude des hydrocarbures et plus généralement des énergies fossiles. La finitude...

En fait c'est de notre planète qu'il faut parler, la planète bleue, ce globe entouré d'une biosphère en danger... Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme (Lavoisier).
Ainsi l'eau, H²0, dont le bilan restera à l'équilibre... sauf que sa répartition sera bouleversée et sa potabilité de plus en plus incertaine. C'est un constituant majeur de la matière vivante : en masse (80% du poids du corps humain par exemple), en fonctionnalités (solvant, siège de réactions biochimiques, hydratant, hydrolyseur, fournisseur d'électrons permettant les oxydo-réductions vitales, régulant le pH...). Mais c'est aussi le constituant des océans, des nappes d'eau, des nuages, des cours d'eau, des glaces polaires, des neiges et névés montagnards...
La planète ne manquera jamais d'eau ; les êtres vivants si. L'humanité en danger est déjà ici ou là en guerre pour l'accès à l'eau...

L'autre soir, sur France 2, Michel Drucker présentait une émission sur l'espace, sur les prouesses de l'ESA et du CNES, sur les "spationautes" (nos cosmonautes, nos astronautes). Et l'un d'eux eut cette phrase, extraordinaire, à peu près "C'est formidable de contempler ainsi notre Terre à distance, un spectacle dont on ne se lasse pas. Mais, c'est en regardant cette planète bleue que j'ai réalisé à quel point cette merveille est fragile et est menacée par nos excès..."

Voilà, il évoquait cette finitude possible : l'uranium extrait aura été transformé en combustible nucléaire dont les déchets auront été "retraités" et enfouis : retour au sous-sol...
Les hydrocarbures, synthétisés par la fonction chlorophyllienne durant des millions d'années, à partir de dioxyde de carbone -du CO²- atmosphériques auront saturé l'atmosphère (et plus largement la biosphère, par exemple les planctons océaniques) en quelque cent cinquante ans, produisant un effet de serre accélérant certainement une phase de réchauffement climatique à laquelle la Terre est soumise.
Des nappes captives d'eau potable, formées au cours des âges, elles aussi durant des centaines de milliers d'années de percolation, filtration et accumulation... sont exploitées, surexploitées même, parfois polluées par cette exploitation ou par les activités humaines (dragages en profondeur, grands chantiers, forages divers...). Et d'aucuns voudraient utiliser l'eau, en la saturant de certaines substances, pour parvenir à l'extraction d'huiles et gaz de schistes... Pour les dernières ressources énergétiques fossiles...

Je ne cherche pas à brosser ici un tableau répondant aux canons d'un certain catastrophisme militant, qu'on se rassure.
Mon propos tient seulement en ce constat qu'au-delà de nos portes, de nos espaces verts, de nos champs, de nos forêts, de nos lacs et rivières, de nos littoraux... il y a le monde.
Au-delà de nos craintes égocentrées, il y a l'humanité, il y a la biodiversité, il y a... la vie.

Il y a cette planète bleue. Où rien ne se perd mais où rien ne se crée : une traduction du mot finitude.

Nos politiques n'en parlent pas, ou si peu, en cette période d'envolées lyriques, meetings, harangues électorales. S'ils en parlent, c'est presque de façon convenue et cela touche bien peu la planète, c'est à dire le reste de l'humanité[*]. Là, par exemple, où l'on manque d'eau, potable surtout, où l'on a faim, où la montée des eaux marines menace des millions d'êtres humains et leurs écosystèmes...

Beaucoup de sociologues et d'économistes, à l'écoute du village mondial comme à celle de notre vieux monde "en crise", nous disent : "substituez le mot transition, mutation, ou - plus fort-  le mot chamboulement, à crise".
Ce à quoi les scientifiques qui auscultent la planète ajoutent les bouleversements des écosystèmes qu'une humanité encore en phase de croissance démographique épuise par ses besoins et pollue par ses déchets.
Ce ne sont pas seulement les avatars de la finance occidentale dont nous subissons les effets mais plus globalement un monde en mutation géopolitique et en danger écologique.

Une amie vient de me faire passer le lien avec une vidéo saisissante : nos cochonneries là-bas, au cœur du Pacifique, à quelque 2000 km de la première côte habitée, et des oisillons et oiseaux qui en crèvent. 
Ouvrez ce lien: http://www.midwayfilm.com

C'est court, mais vous aurez peut-être comme un goût amer en bouche. La personne qui me l'a adressé commente "la pollution... ça n'existe pas, c'est des conneries !..."


[*] L'un des points que j'avais appréciés durant la précédente campagne (2006-2007), celle de Ségolène Royal, par exemple en animant des forums participatifs sur l'environnement, était celui de lier la réflexion sur l'environnement et le développement "sustainable" (durable en farnçais) à celle sur le co-développement et l'action auprès des pays "du sud". Sur ce plan, il faut reconnaître que l'impulsion donnée par Nicolas Hulot y était pour quelque chose.

lundi 9 avril 2012

Aux lectrices et lecteurs, aux visiteuses et visiteurs...

A toutes et tous, je vous dois d'hénaurmes (!) excuses.

Pourquoi ?


Pour beaucoup d'entre vous qui me connaissent, j'ai indiqué que c'est sur ce blog que je rapatriais l'essentiel des PHOTOS utilisées pour illustrer des blogs que j'entretiens, ou entretenais, sur d'autres sites.


Sur ce blog qu'également je rapatriais des textes très personnels, ainsi que des papiers sur l'environnement, sur l'agriculture, sur la forêt, sur les OGM... bref : ce que j'ai écrit sur d'autres blogs, politique politicienne en moins, actualité politique et électorale en moins...


Oui... mais donc : POURQUOI ?


Parce que... la majorité de ces photos, "copiées", n'étaient plus des fichiers .jpg mais des liens avec les blogs sur lesquels elle avaient été publiées... Ayant, pour des raisons personnelles (essentiellement du harcèlement sur un site), détruit deux des blogs concernés... les liens ramènent au sommaire actif de ce site mais pas des images "délétées".


Essayer de reconstituer les posts (les noms ou références des jpeg ne sont plus ceux des fichiers sources de mes disques durs et clés USB) constitue une gageure. Pour l'instant, je n'en ai pas le temps. Et... pas le courage.